Les numéros de Septembre-Octobre 2013 et Novembre-Décembre 2013 (N ° 654, 655) de “La Philatélie Française”, sous la plume de Jean-Claude Joly, présentent un dossier sur l’histoire de la chimie par les timbres. Une mini-conférence de l’Association Philatélique Senlisienne a traité en septembre 2013 de la Chimie au cours des âges . Nous donnons des éléments de cette conférence en complément de l’article mentionné plus haut.
Les fondements de la chimie (science qui étudie comment transformer des substances minérales et organiques, les mécanismes de réaction mis en oeuvre et la structure de ces substances) doivent être mis en rapport avec la découverte par l’homme du feu à l’époque paléolithique. C’est ainsi que sont nées la fabrication du verre, la métallurgie, la poterie.
Nous présenterons l’évolution de la chimie depuis l’alchimie jusqu’à la science chimique apparue au XVIII ème siècle, mais sans nous intéresser à la chimie nucléaire . Nous n’avons fourni que quelques repères en nous intéressant aux évolutions majeures et en citant quelques prix Nobel de chimie. Des entreprises de la chimie seront illustrées par quelques courriers.
La philatélie française n ° 654 p. 22 indique sous le titre “Le mythe”
C’est à Hermès trismégiste, identifié aux dieux anciens Thot égyptien, Hermès grec et Mercure latin, auquel on prête l’écriture de la Table d’Emeraude », et que l’on attribue la naissance de l’alchimie. En réalité, ce document a été rédigé par les arabes au IX ème siècle.
A l’occasion d’un congrès de Géographie au Caire en 1925, trois timbres ont donné une représentation du dieu Thot à tête d’ibis gravant dans un cartouche pharaonique le nom de Fouad, alors roi d’Egypte, en hiéroglyphes.
Les Égyptiens auraient inventé le verre il y a environ 3 800 ans à partir du sable du désert et du natron (contenant principalement du carbonate de sodium hydraté et du bicarbonate de sodium) chauffés au four jusqu’à fusion auxquels on ajoute souvent de la chaux. À partir de -1800 environ, ils savent aussi extraire le fer de ses minerais. Les Égyptiens connaissent la fermentation afin de produire la bière. Ils fabriquent des colorants (indigo, cinabre), utilisés notamment pour les fards (malachite).
N’oublions pas que les chinois ont inventé la porcelaine dès 200 avant Jésus-Christ.
A l’époque romaine, Pline l’Ancien, dans son Histoire Naturelle, récapitule les substances chimiques connues à son époque dont le soufre, le naphte, le gypse. D’autres substances, connues bien avant les Romains, sont mentionnées dans divers documents .
Puis vient l’époque de l’alchimie. L’alchimie repose sur les quatre éléments (eau, air, terre, feu, pris en compte par les chimistes jusqu’à la fin du dix-huitième siècle) et naît à Alexandrie vers le IXe siècle av. J.-C. Les alchimistes cherchent à fabriquer à partir de métaux divers le métal parfait qu’est l’or. L’objectif est la fabrication de la pierre philosophale qui transmute les métaux en or et permet la préparation de la panacée ou remède universel. L’alchimie est aussi une recherche spirituelle et demande une initiation à ses secrets. Les corps sont classés en solides, liquides et vapeurs et selon leur couleur.
L’alchimie est d’abord arabe Le mot viendrait du terme El Kimya, dérivé de l’égyptien Kemé, terre noire.
Nous citerons, dans un ordre chronologique, parmi les alchimistes arabes :
- Geber (780-840), nom européanisé de Abou Moussah Diafar al Sofi Jâbir ibn Hayyân al-Báriqi al-Azdi (né en 721 (?) à Tus en Iran – mort en 815 à Koufa en Irak), de son nom complet Abu Musa Jâbir ibn Hayyân Al-Azdi. Ses livres donnent une systématisation des procédés chimiques fondamentaux utilisés par les alchimistes, tels que la cristallisation, la distillation, la calcination, la sublimation et l’évaporation. Ils constituent donc un grand pas dans la transformation de la chimie en une discipline scientifique. En particulier, Jâbir devine que des quantités finies de différentes substances sont mises en œuvre au cours des réactions chimiques, devançant ainsi de presque un millénaire les principes de la chimie moderne et notamment de la loi des proportions définies découverte par Joseph Louis Proust en 1794. Ce timbre syrien pour la Poste aérienne le représente.
- Rhasés, Abu Bakr Mohammad Ibn Zakariya al-Razi (865-925, à Ray, Iran), alchimiste persan devenu médecin a été célébré sur timbres de Jordanie (YT 1217, émis en 1987) et de Syrie (YT 944, émis en 1991, représenté ci-dessous) . Il rédige le livre des secrets et découvre l’alcool.
Il est aussi représenté sur un timbre iranien (YT 1736, émis en 1978), représenté ci-dessous).
- Al Biruni (Alberonius , né en 973 à Kath en Ouzbékistan actuellement et mort en 1048 à Ghazni, Afghanistan actuellement ), astronome, mathématicien et physicien mesure le poids spécifique des métaux avec un appareil de son invention. Ce timbre de Russie de 1973 (YT 3951) célèbre le millénaire de sa naissance.
- Avicenne, Ibn Sina (né en 980 à Boukhara, Ouzbékhistan, mort en 1037 à Hamadan, Iran), était un écrivain, médecin et scientifique. Il s’intéressa à de nombreuses sciences, notamment l’astronomie, l’alchimie, la chimie et la psychologie. Les réflexions d’Avicenne sur l’alchimie (il ne croyait pas à la possibilité de la transmutation des métaux) eurent une influence considérable, tant sur les alchimistes que sur leurs opposants. Ce timbre tunisien (YT 912) a été émis pour le millénaire de sa naissance.
- Maslama al-Majriti or Abu al-Qasim al-Qurtubi al-Majriti Methilem, (né en 950 à Madrid et mort en 1008), andalou à la fois astronome, mathématicien et chimiste a découvert l’oxyde de mercure et, à cette occasion, le principe de la conservation de la masse. Ce timbre jordanien fait partie d’une série illustrant des pharmaciens arabes (YT 1216).
- Ibn El Bitar (né en 1197 à Malaga et mort en 1248 à Damas), était médecin et botaniste.
- Abu al-Qasim Ahmad ibn Muhammad al-Iraqi Al Simawi (né vers 1260 à Bagdad), alchimiste expérimentateur; il est l’auteur célèbre de Kitab al-lm al-muktasab fi zirat al-dhahab (Le Livre de Connaissance Acquise concernant la Culture d’Or).
Parmi les chrétiens, on va trouver les alchimistes suivants :
- Raymond Lulle, catalan (1235-1315) a découvert l’éther par déshydration de l’esprit de vin (ethanol) par l’acide sulfurique (vitriol).Il a écrit le “Testament de l’art chimique universel”, dont le titre d’origine est “estamentum duobus libris universam artem chymicam complectens — Item eiusdem compendium animae transmutationis artis metallorum”(littéralement « Testament en deux livres de l’art chimique universel complet — dont un volume sur comment transmuter l’âme des métaux ». Il fut publié pour la première fois à Cologne en 1566 sous le nom de Lulle (YT 1206).
C’est dans cet ouvrage qu’est rassemblé le plus grand nombre des connaissances alchimiques de l’époque et les principales théories concernant cette science. L’ouvrage montre des connaissances très poussées en pharmacologie. Les règles qu’il énonce sont parfois obscures, notamment lorsqu’il s’agit « d’anoblir » les métaux — c’est-à-dire de les transmuter en or. L’auteur emploie souvent des termes pompeux — la « quintessence » du vin pour désigner l’alcool — et décrit les vertus de l’alcool. L’ensemble de l’ouvrage ne présente pas de grandes avancées scientifiques, mais reste un témoignage important sur les recherches alchimiques du Moyen Âge. Ce texte avance la notion nouvelle de « médecine universelle », tant pour les pierres (transmutation) que pour la santé des hommes.
- Albert le Grand ( 1193 ou 1205-1260), encore appelé Albert de Bollstadt, est un allemand qui a enseigné à Paris; le nom de la rue Maubert vient de son nom. Il était dominicain, philosophe, théologien, naturaliste, chimiste et alchimiste. Il fut professeur de renom et a notamment été le maître de Thomas d’Aquin (YT 220)
- Roger Bacon (1214-1294); on lui a attribué les inventions de la poudre à canon, celle des verres grossissants, du télescope, de la pompe à air et d’une substance combustible analogue au phosphore ; on trouve dans ses écrits des passages où ces diverses inventions sont souvent décrites avec une bonne précision.
- Saint Thomas d’Aquin (1225-1274) a écrit un traité sur l’essence des minéraux.
La chimie commence à naître comme science :
- Philippe Auréole Paracelse de son vrai nom Théophraste Bombast de Hohenheim (1493-1541), suisse qui se qualifie de médecin-chimiste ; il vérifie que le fer attaqué par le vitriol en présence d’eau conduit à un dégagement « pareil à un vent (hydrogène). Il sait préparer de nombreux médicaments.
Paracelse a été honoré sur timbres allemand, autrichien et suisse.
- George Agricola, encore appelé George Bauer, (né en 1494 à Glauchau en Saxe, mort en 1555 à Chemnitz), père de la minéralogie et de la métallurgie écrit le De Re Metallica, précise les méthodes de traitement des minerais et l’affinage des métaux illustré sur ce timbre de la république Tchèque (YT 33) célébrant les 500 ans de sa naissance0
- Bernard Palissy (né à Agen en 1510, mort en 1589 à Paris) premier professeur de chimie de France, chimiste, technicien, artiste potier et voyageur ; il écrivit un traité des métaux. Ce timbre français (YT 1109) a été émis en 1957.
- Jean-Baptiste Van Helmont (né à Bruxelles en 1577 et mort à Vilvoorde en 1644), chimiste, physiologiste et médecin. Il découvrit notamment le gaz carbonique et le rôle du suc gastrique dans la digestion. Il eut le grand mérite d’établir un pont entre l’alchimie et la chimie. Ce timbre (YT 596) fait partie d’une série émise en 1942 au profit des œuvres antituberculeuses.
- L’anglais Robert Boyle (1627-1691), auteur du “Sceptical chimist” et de la fameuse loi (redécouverte en France quelques années plus tard par Mariotte) sur la compressibilité des gaz, se rendit compte que le nombre d’éléments devait être bien supérieur à 4 (air, eau, feu, et terre) ; il introduit beaucoup de nouveaux réactifs, sait faire la distinction entre acides et bases, découvre l’hydrogène (action du vitriol en solution aqueuse sur le fer), fait la séparation de l’alcool méthylique de l’acide.
- Joseph Black (1728-1799) physicien, illustré sur cet aérogramme émis en l’honneur des “Lumières Ecossaises” a développé la machine à vapeur ; chimiste, il a mis en évidence le gaz carbonique et fabriqué de la soude en liaison avec James Watt.
- Henry Cavendish (1731-1810) , anglais découvreur de l’hydrogène.
- Joseph Priestley (1733-1804), anglais établi aux Etats Unis, philosophe et chimiste, découvreur de l’oxygène; sous l’influence d’une étincelle électrique, il fait réagir oxygène et hydrogène pour obtenir de l’eau, puis azote et oxygène pour obtenir des peroxydes d’azote (YT 1472).
- Carl Wilhelm Scheele (1742-1786), suédois, découvre les éléments suivants : baryum, oxygène, chlore, manganèse en 1774, molybdène en 1778, tungstène en 1781, ainsi que des composés : acide citrique, acide cyanhydrique, hydrogène sulfuré , fluorure d’hydrogène, glycérine en 1783; il est un défenseur de la théorie phlogistique. Il meurt sans doute empoisonné suite à sa longue exposition aux différents produits toxiques qu’il manipulait. Le timbre suédois (YT296) a été émis pour le bicentenaire de sa naissance.
- Franz Joseph Müller, Freiherr von Reichenstein (1742-1826). Ce minéralogiste autrichien a découvert le tellure (métal) en 1782 en Transylvanie, aujourd’hui roumaine. Ce timbre autrichien (YT 1884) a été émis pour célébrer les 250 ans de sa naissance.
- Antoine Lavoisier (1743-1794), chimiste français met en évidence la nature du phénomène de combustion (oxydation rapide). Il redécouvre l’air inflammable mis en évidence par Henry Cavendish, qu’il baptise hydrogène (du grec « formeur d’eau ») et qui réagit avec l’oxygène pour former une rosée, qui est de l’eau, comme l’a remarqué Joseph Priestley. Le travail de Lavoisier est en partie basé sur celui de Priestley. Lavoisier est le premier à infirmer l’antique théorie des 4 éléments (eau, air, feu, terre). Ce timbre français (YT 581) émis en 1943 célèbre le bicentenaire de sa naissance.
- Louis-Nicolas Vauquelin (1763-1829), français, auteur de plus de 100 mémoires sur des sujets variés : synthèse de l’eau, chimie animale, chimie végétale. Ce timbre (YT 1373) a été émis pour le bicentenaire de sa naissance.
- Claude-Louis Berthollet (1748-1822), français, participe à l’établissement de la nouvelle nomenclature chimique, écrit la statique chimique , découvre un procédé de blanchiment par le chlore et étudie les chlorates et leur force explosive.
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Louis Jacques Thénard (1777-1857), chimiste français qui a travaillé avec Gay-Lussac à la préparation du potassium et du sodium. En 1811, il isole le silicium. Il découvre l’eau oxygénée en 1818, ainsi que le bore, et établit une classification des métaux. En 1813, il publie son célèbre Traité de chimie qui traite de Chimie quantitative, synthèse en chimie organique et chimie minérale. Né à La Louptière, il a une statue à Sens. Un timbre a été émis à l’occasion du centenaire de sa mort (YT 1139).
- Sir Humphry Davy (17 décembre 1778 à Penzance, Cornouailles, Angleterre – 29 mai 1829 à Genève), 1er baronnet, physicien et chimiste britannique. Il isole le sodium, le potassium, le baryum, le strontium et le calcium grâce à l’électrolyse en 1807 et 1808. Il est également l’inventeur de la lampe de sûreté à toile métallique pour les mineurs, dite lampe Davy, pour la prévention des explosions dues au grisou ou au poussier. Il découvrit les propriétés du protoxyde d’azote pour l’anesthésie.
- Christian-Friedrich Schönbein (1799-1868), allemand de naissance, devint suisse et professeur à Bâle. Il étudie la réactivité de l’oxygène, met en évidence l’ozone, invente la nitrocellulose ou fulmicoton (coton-poudre, collodion). Ce timbre suisse émis en 1999 (YT 1625) illustre le bicentenaire de sa naissance.
- Friedrich-August Kékulé von Stradonitz (1829-1896), chimiste organicien allemand, célèbre pour la découverte de la tétravalence du carbone et la formule développée du benzène. Ce timbre belge (YT 1382) illustre les 70 ans de sa mort.
- Alfred Nobel (1833 Stockholm-1896 San Remo), chimiste, industriel et fabricant d’armes suédois. Inventeur de la dynamite, il possédait l’entreprise d’armement Bofors. Il légue son immense fortune pour la création du prix Nobel, attribué à partir de 1901. L’élément chimique nobélium a été nommé ainsi en son honneur. Le document philatélique qui suit a été émis en 1995 pour le centenaire de son testament par lequel il instituait la fondation du prix Nobel et porte deux timbres, l’un allemand, l’autre suédois.
Ce timbre émis par la Corée du Nord rappelle que Nobel a vécu de 1881 à 1890 à Sevran, ville de la proche banlieue parisienne (où a fonctionné de 1873 à 1973 une poudrerie pour la fabrication d’explosifs)
- Dimitri Ivanovich Mendeleiev (1834-1907), chimiste russe, découvre la classification périodique des éléments (bloc émis en Russie en 1969 , B 55).
Ernest Solvay (1838-1922), chimiste belge (YT 973, émis en 1955), inventeur d’un procédé industriel de fabrication du carbonate de sodium mettant en jeu calcaire, chlorure de sodium et charbon. Il est le créateur de l’entreprise belge Solvay toujours active aujourd’hui.
- Chimiste chinois Hou Debang (1890-1974), formé au MIT et Columbia, améliore en 1933 le procédé de fabrication de la soude, fonctionnaire au ministère des industries lourdes (YT 3024, émis en 1990) .
Nous allons maintenant citer un certain nombre de chimistes qui ont été honorés par un prix Nobel, la plupart du temps dans le domaine de la chimie.
Henri Moissan (1852-1907), pharmacien, prix Nobel 1906 pour sa découverte du fluor et de ses propriétés, et pour avoir mis à la disposition de la science le four électrique qui porte son nom qui lui a permis l’identification de métaux, la fabrication de carbures (timbre émis pour le centenaire de ce prix, YT 3975).
Paul Sabatier (1854- 1941), pionnier de la catalyse, prix Nobel 1912, partagé avec Victor Grignard; il a mis au point une méthode d’hydrogénation des composés organiques en présence de métaux finement divisés. Ce timbre (YT 1058) a été émis en 1956.
Svante August Arrhenius, suédois (1859 1927). Ce chimiste reçut le prix Nobel de chimie en 1903 pour ses travaux sur l’électrolyse. Ce timbre émis en 1978 (YT 461) fait partie d’une série de Cote d’Ivoire émise pour honorer des lauréats du prix Nobel.
Il a aussi été honoré par un timbre suédois émis en 1983 (YT 1246).
Victor Grignard (1871-1935), prix Nobel de chimie 1912 partagé avec Paul Sabatier est l’inventeur des organo-magnésiens. Cette enveloppe premier jour célèbre le centenaire de sa naissance (YT 1669).
William Henry (1862-1942) et William Lawrence (1890-1974) Bragg, physiciens et chimistes britanniques ont reçu le prix Nobel de physique en 1915 pour leurs travaux d’analyse des structures cristallines par rayons X. Ce timbre anglais émis en 1977 (YT 828) fait partie d’une série célébrant le centenaire de l’Institut royal de chimie.
Richard Zsigmondy (1865-1929), chimiste austro-allemand qui obtient le prix Nobel de chimie en 1925, pour sa démonstration de la nature hétérogène des solutions colloïdales et des méthodes de leur étude. Les deux timbres qui suivent ont été émis respectivement en Autriche en 1979 (YT 1449) pour les cinquante ans de sa mort et en Hongrie en 1988 (YT 3188).
Signalons que Albert Szent-Györgyi (1893-1986), biochimiste hongrois, a obtenu un prix Nobel de médecine 1925 pour sa découverte de la vitamine C et des flavonoïdes ; il a étudié leurs propriétés biochimiques. Le timbre qui suit a été émis en Hongrie (YT 3192) en 1988.
,Theodor Svedberg (1884-1971) chimiste suédois, prix Nobel de chimie 1926 pour ses travaux sur les colloïdes et les protéines en utilisant l’ultracentrifugation. le timbre qui suit a été émis en Suède en 1983 (YT 1247)
Hans von Euler-Chelpin (1873-1964), biochimiste suédois co-lauréat du prix Nobel de chimie 1929 avec Arthur Harden « pour leurs recherches sur la fermentation du sucre et des enzymes de fermentation.
Carl Bosch (1874-1940), chimiste allemand prix Nobel 1931 avec Friedrich Bergius. Il invente et développe des méthodes chimiques à haute pression , par exemple le procédé Haber Bosch ; il a travaillé à BASF Badische Anilin und Soda Fabrik et contribué à la fondation d’IG Farben. Ce timbre a été émis en 1977 (YT 776) par la Grenade dans une série célébrant différents lauréats du prix Nobel.
W. Norman Haworth (1883-1950). Pour sa découverte de la vitamine C, il a obtenu le prix Nobel de chimie en 1937. Ce timbre anglais émis en 1977 (YT 826) fait partie d’une série célébrant le centenaire de l’Institut royal de chimie.
Paul Karrer (1889-1971), chimiste suisse, prix Nobel de chimie en 1937, établit la formule chimique du Béta-carotène, précurseur de la vitamine A, puis de l’acide ascorbique (vitamine C) et de la vitamine E. Il a aussi travaillé sur les flavines. Ce timbre suisse émis en 1997 (YT1555) a fait l’objet d’une émission conjointe avec la Suède (YT 2008).
George de Hevesy (1885-1966), chimiste hongrois, prix Nobel de chimie 1943 pour ses travaux sur l’utilisation des isotopes radioactifs comme traceurs isotopiques pour les études chimiques et biologiques. Ce timbre suédois émis en 1983 (YT 1245) célèbre aussi le fait qu’il a vécu une partie de sa vie en Suède. Il a également découvert l’élément chimique 72, le hafnium.
Artturi Ilmari Virtanen (1895-1973), chimiste finlandais, prix Nobel de chimie 1945 pour sa recherche dans le domaine de la chimie de l’agriculture et nutrition et protection des fourrages ; il avait aussi étudié le rôle de la cosymase dans les réactions de fermentation et pour ses travaux en biochimie concernant l’agriculture. Ce timbre finlandais (YT 832) a été émis en 1988 dans une série Europa.
Karl Ziegler (1898-1973) et Giulio Natta (1903-1983), prix Nobel de chimie en 1963 pour leurs découvertes dans le champ de la chimie et de la technologie des hauts polymères en mettant au point les catalyseurs pour la polymérisation de l’éthylène et du propylène. Le timbre suédois ci-dessous émis en 1988 (YT 1493) fait partie d’une série de 5 timbres illustrant des lauréats du prix Nobel de chimie.
Vladimir Prelog (1906-1998), prix Nobel de chimie 1975, avec John Warcup Cornforth, pour sa contribution à la stéréochimie des molécules et des réactions chimiques. Il est né à Sarajevo. Le timbre ci- dessous a été émis par la Bosnie Herzégovine en 2006.
Linus Pauling (1901-1994), américain, prix Nobel de chimie 1954 pour ses recherches dans le domaine de la chimie quantique et la nature de la liaison chimique ; il a eu aussi un prix Nobel de la paix pour son action contre les essais nucléaires. Le timbre suivant émis en Haute Volta en 1997 (YT 431) fait partie d’une série de 4 illustrant des lauréats du prix Nobel.
Luis L Leloir (1906-1987), argentin, prix Nobel de chimie en 1970. Ce biochimiste a découvert des nucléotides-sucres et leur rôle dans la biosynthèse des hydrates de carbone. Ce timbre argentin a été émis en 1976 (YT 1060) dans une série de trois timbres illustrant des prix Nobel argentins.
Willard Frank Libby (1908-1960), américain, prix Nobel de chimie en 1960 pour la mise au point de la méthode de datation au carbone 14. Ce timbre monégasque a été émis en 2005 (YT 2478).
Dorothy Crowfoot Hodgkin (1910-1994), chimiste anglaise a obtenu le prix Nobel de chimie en 1964 pour ses travaux sur détermination par des techniques aux rayons X des structures de substances biochimiques importantes. Ce timbre anglais (YT 1905) émis en 1996 fait partie d’une série de quatre timbres consacrés à des femmes britanniques célèbres
Derek Harold Richard Barton (1918-1998), britannique, prix Nobel de chimie en 1969 avec Odd Hassel pour leur contribution à l’analyse du concept de conformation en chimie. Ce timbre anglais émis en 1977 (YT 825) fait partie d’une série célébrant le centenaire de l’Institut royal de chimie.
Odd Hassel (1897-1981), chimiste norvégien, colauréat avec Derek Harold Richard Barton du prix Nobel de chimie de 1969 pour ses travaux sur la stéréochimie.
Ilya Prigogine (1917-2003), belge, d’origine russe, prix Nobel de chimie en 19 77, a découvert les structures dissipatives et l’auto-organisation des systèmes. Le timbre suédois ci-dessous émis en 1988 (YT 1495) fait partie d’une série de 5 timbres illustrant des lauréats du prix Nobel de chimie.
S
ir Aaron Klug (1926- ), britannique, prix Nobel de chimie en 1982 a étudié le développement de la microscopie électronique cristallographique et découvert la structure des complexes protéines-acides nucléiques biologiquement importants. Le timbre suédois ci-dessous émis en 1988 (YT 1493) fait partie d’une série de 5 timbres illustrant des lauréats du prix Nobel de chimie.
John Charles Polanyi (1929- ), chimiste canadien, prix Nobel de chimie en 1986, conjointement avec avec Yuan Tseh Lee et Dudley Robert, pour leurs travaux sur le développement de la chimiluminescence à l’infrarouge. Ce timbre canadien a été émis en 2011 dans le cadre de l’année internationale de la chimie.
Michael Smith (1932-2000), prix Nobel de chimie en 1993 pour ses travaux de biochimie sur la mutagénèse dirigée (mutation des gènes). Le timbre canadien qui suit (YT2098) a été émis en 2004 dans une série de deux timbres illustrant des prix Nobel de chimie canadiens. L’autre prix Nobel canadien est Gerhard Herzberg, prix Nobel en 1971.
Aaron Ciechanover (1947- ) et Avram Hershko (1937- ), biochimistes israéliens travaillant au “Israel Institute of Technology,” ont obtenu, avec Irwin Rose ( 1926-), biochimiste américain de l’ Université de Californie, le prix Nobel de chimie 2004 pour leur découverte de la dégradation contrôlée des protéines par l’ubiquitine.
Si la chimie s’exerce au laboratoire, il faut des instruments tels :
- la cornue : ce timbre turc émis en 1969 (YT 1910) retient ce symbole de la chimie, avec des schémas de divers instruments industriels.
- la colonne à distiller, illustrée sur ce timbre émis en 1970 (YT 221) par la Haute-Volta (aujourd’hui Burkina Faso) sur le thème de la foire de Hanovre, section chimie.
- l’erlenmeyer sur ce timbre philippin (YT 1283) illustrant les 50 ans de l’université Adamson.
- divers instruments en verre sur ce timbre des Etats-Unis émis en 1976 (YT 1133, sur enveloppe premier jour d’émission) pour célébrer le centenaire de la fondation de la société américaine de chimie.
Tous ces produits, il faut ensuite les produire industriellement.
Nous citerons maintenant quelques entreprises de par le monde.
- Badische Anilin und Soda Fabrik, entreprise allemande à l’origine ne produit pas que des peintures.
- Blachownia, entreprise pétrochimique polonaise s’appelle aujourd’hui Borsod Chem et est spécialisée aujourd’hui dans les matières plastiques. Elle est illustrée par cet entier postal polonais.
- Ciba, entreprise suisse fabricant divers composés chimiques
- Great Lakes , d’origine américaine est illustré par cette empreinte de machine à affranchir.
- Hoffmann Laroche, entreprise pharmaceutique suisse fondée en 1896 et toujours existante sous ce nom
- ICI, entreprise britannique, fondée en 1928, fait partie aujourd’hui du groupe néerlandais AkzoNobel
- La Nourylande
De 1932 jusqu’en 1970 la société hollandaise Nourylande a exploité è Venette une huilerie, spécialisée dans la fabrication des huiles alimentaires, arachides et soja (courrier de machine à affranchir).
- Rhône-Poulenc, groupe chimique et pharmaceutique français, créé en 1928
- Cette lettre est à l’en-tête ” manufacture des glaces et produits chimiques Saint Gobain, Chauny et Cirey“. Si des usines de fabrication de verre n’existent plus à Saint Gobain depuis 1995, ni à Chauny dans l’Aisne, complétement détruite pendant la guerre 1914-1918, une usine est toujours en activité dans l’Oise à Thourotte.
- Specia, société pharmaceutique française, créée en 1926, était un département de la grande firme française Rhône-Poulenc et s’appelle aujourd’hui Rhone-Poulenc Rorer (empreinte de machine à affranchir).
- Valentine a produit des peintures à Gennevilliers dès 1925 , puis au Grand-Quevilly et des vernis à Villeurbane avant que la fabrication s’installe à Montataire; la firme productrice est actuellement appelée AKZO Nobel.
La chimie fabrique des produits extrêmement variés. Quelques exemples sont donnés sur les timbres ci-dessous :
- adamantane(tricyclodécane) dont la formule développée est donnée sur ce timbre illustrant les 100 ans de la société chimique nationale tchécoslovaque “C.S.A.V” (YT 1499); ce peoduit est utilisé pour certains masques de photolithogravure en microélectronique et dans la formulation de certains polymères.
- aspirine (acide acétylsalicylique), mis au point en 1889 par la firme allemande Bayer, médicament analgésique. Ce timbre colombien émis en 1999 (YT 1116) illustre les 100 ans de la découverte de ce médicament.
- cosmétiques: timbre monégasque émis en 1984 (YT 1460).
- difluorobutane, gaz réfrigérant toxique. Ce timbre suisse émis en 1992 (YT 1397) marque le centenaire de la conférence internationale tenue à Genève sur la nomenclature chimique.
- engrais : un timbre d’une série nord coréenne sur diverses productions chimiques (YT 1594).
- un timbre français illustre avec humour un engrais naturel (YT 4213).
- film polyester (polymère)
- héparine, médicament aux propriétés anticoagulantes dont les propriétés ont été étudiées dans les années 1930 par Erik Jorpes, chercheur suédois de l’institut Karolinska (YT 87 d’Aland).
- matières plastiques (YT 1553).
- pneus sur ce timbre de Corée du Nord (YT 1597)
- quinine, médicament anti pyrétique, analgésique et antipaludique, extrait d’un arbuste sud américain et identifié pour ses propriétés par Pelletier et Caventou, deux français illustrés par ce timbre émis en 1970 (YT 1633) , présenté sur une lettre premier jour et célébrant en 1970 les 150 ans de la découverte.
- soufre : peut se trouver natif et être exploité en mine à ciel ouvert comme en Pologne : mines de Machow, Tarnobrzeg (YT 1787)
Il faut aussi vendre les différents produits.
Bon de commande pour de l’eau de Javel
La chimie peut aussi être une arme bannie par l’ONU ainsi qu’en attestent les timbres émis par les bureaux de Genève (YT212-213) , New York (YT 595) ,et Vienne (YT 127-128).
La chimie est-elle un instrument de propagande pour la paix et le socialisme ainsi qu’indiqué sur ce bloc émis sur tissu “Dederon” par la République démocratique allemande en 1963 ?
Non, la chimie n’est pas un jeu d’enfant comme le laisserait croire le timbre suivant émis en Corée du Nord (YT 615).
Les travailleurs de la chimie ont été illustrés dans de nombreux pays :
– Autriche (YT 1767)
– République Démocratique Allemande (YT 515, 516 et 517)
– Chine (YT1064A)
– Roumanie (YT 1382),
– Tchécoslovaquie (YT 764)
Des institutions diverses mènent des recherches en chimie, forment des chimistes et participent à la promotion de cette industrie.
En Roumanie, les chimistes se forment dans un Institut présenté sur l’entier postal suivant :
En France, les chimistes se forment dans des Ecoles d’ingénieur.
Ils peuvent aussi se perfectionner.
Les chimistes participent à des congrès ainsi qu’illustré par les documents ci-après.
- congrès de chimie industrielle en France
- congrès de chimie clinique, avec le portrait de Florian Heller, pharmacien morave qui a travaillé à Paris notamment avec des chimistes Dumas, Chevreul, Wurtz, Claude Bernard.
- vingtième congrès de chimie pure et appliquée.
Ils se regroupent dans des associations professionnelles.
La chimie touche de nombreux secteurs de notre vie :
- alimentation : protection des récoltes, des aliments
- contrôle de l’air,de l’eau, des sols
- énergie : combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole) et nucléaires, ressources renouvelables
- matériaux (métaux et matières plastiques
- santé
La chimie connaît actuellement une évolution importante et sous le nom de chimie verte cherche à devenir plus respectueuse de l’environnement.
Bibliographie
http://asso.univ-lyon2.fr/cercle-egyptologie/philatelie.htm
http://www.vigyanprasar.gov.in/dream/may2000/article2.htm
http://www.timbres-sur-ordonnance.com/hommage-agrave-la-meacutedecine-arabe.html
sur Specia : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pharm_0035-2349_1997_num_85_314_4508
Excellent article!!!