Aussi loin que l’on puisse remonter dans la connaissance de l’humanité, la notion de soins aux personnes malades est présente.

Pour cela,  la recherche, dans la nature environnante, de plantes ou substances susceptibles d’apporter un soulagement aux douleurs ou de faire tomber une fièvre, d’améliorer un symptôme ou encore de soigner des blessures remonte aux temps les plus anciens. L’utilisation des plantes n’était qu’un des éléments d’une pratique globale.

Bien avant l’ère chrétienne et encore de nos jours, la pharmacopée de l’époque était composée de plantes, tout comme de minéraux ou d’organes animaux. Déjà à ce moment-là, on avait recours à des préparations spéciales pour administrer les produits : c’est le début de ce que l’on a appelé plus tard la galénique.

Les timbres qui suivent représentent quelques uns de ces produits “naturels”, certains étant toujours utilisés.

L’argent massif ou en poudre était censé hâter la cicatrisation des blessures.

L’or devait être rendu « potable » ? en le dissolvant dans l’eau régale (acide nitrique et chlorhydrique).

La plupart des métaux passaient pour combattre efficacement les maladies pestilentielles.

Des pierres précieuses  étaient broyées. Ambroise Paré, par exemple, proposait une poudre de cinq pierres ; saphir, grenat, hyacinthe, émeraude et cornaline

Galien a décrit des remèdes préparés avec plus de 460 plantes.

Pour préparer ces remèdes, diverses opérations étaient à entreprendre :

  • extraire,

  • broyer,

  • mettre en pot.

Ces produits faisaient l’objet de préparations dont la base était la décoction et la filtration. On parle même déjà de savons pour application externe préparés à partir de graisses animales et cendres alcalines.

La pharmacopée a aussi  largement été développée par les arabes.

Paracelse, né Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim  (1493 – 1541) médecin-chirurgien et  innovateur en thérapeutique, avait pressenti que dans les plantes se trouvaient des principes actifs (PA) qui seront isolés au XIXème siècle. Il s’est ainsi éloigné de la médecine galéniste.

Il est représenté sur cet entier émis en Suisse.

Au XIXème siècle, on composa des mélanges (antitussifs, antidiarrhéiques). En 1804, on isola le PA de la morphine, ce sera la naissance de la pharmacologie, on recherchera les PA chimiques à la place de ceux des plantes

Un siècle majeur est le XIX ième siècle où on extrait divers produits :

  • codéïne, alcaloîde extrait de papaver somniferum, analgésique, antitussif,
  • quinine, alcaloîde antipyrétique  analgésique extrait du quinquina, arbuste d’Amérique du Sud,

  • papavérine, spasmolytique, musculotrope et morphine, analgésique, toutes deux extraites de papaver somniferum

Des synthèses auront lieu ultérieurement, notamment pour l’aspirine.

Au vingtième siècle une découverte majeure est celle de la pénicilline par Fleming qui fut largement timbrifié.

Passons aux réclames de médicaments par le timbre ou le courrier.

Colombie

Ces deux cartes postales (recto et verso) permettaient de se procurer des échantillons de médicaments.

 

 

France

En octobre 1947, les laboratoires La Biomarine de Dieppe adressent aux 30000 médecins de France une carte du périple autour de l’Atlantique de marinol, plasmarine et Ionyl, produits fortifiants. Des séries de cartes se succèderont jusqu’en 1966 au rythme de 6 à 16 par an pour vanter leurs produits :

  • Ionyl, sur cette carte postée aux iles wallis et futuna

Ionyl encore, mais avec la rèclame pour le Marinol au recto,sur cette carte postée au Fezzan-Ghadamès, territoire libyen occupé par la France de 1943 à 1955.

  • Plasmarine, sur cette carte postée sur l’île Pitcairn.

D’autres sociétés ont eu recours à ce type de publicité.

les laboratoires Bellon, pour ses produits antibiotiques  Bipenicilline et Streptomycine; la carte est envoyée d’Italie.

  • le laboratoire Laurent Marie, pour le produit ptotéosulfan, la carte est en port payé et envoyée de Montreuil

  • les laboratoires Sarein,  sur cet imprimé en port payé, pour les produits entérosalicyl, sulfosalyl, sulfiode et baume Sarein

*

La publicité pouvait aussi être faite par des laboratoires français au dos de timbres de divers pays.

La réclame de l’arginine avec ses indications de traitement figure sur le timbre ci-dessous.

Arthrodont est fabriqué par Pierre Fabre médicaments et Viberol, Thyrothricine par et Veyron-Froment

Le recto des timbres est donné ci-après.

Mexique

Cette  carte postale (recto et verso) permettait de se procurer un  échantillon de Tricalcine.

 

Bibliographie

Propagande philatélico-médicale sur cartes postales Docteur Marinol et Ionyl vous saluent bien. Timbres magazine, mars 2009 p 41 à 48

Publicité philatélique au dos des timbres

http://mondephilatelique.blog.lemonde.fr/page/113/

http://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_1990_num_78_285_3100

http://www.timbresmag.com/2016/03/30/un-timbre-pour-la-pharmacie/

http://timbreetdent.free.fr/sujets/plantes.html

Articles sur la pharmacie : Echo de la timbrologie, juin 2016, n° 1907 , p 78-81, Echo de la timbrologie, septembre 2016, n° 1909 , p 68-72, Echo de la timbrologie, octobre 2016, n° 1910 , p  36-42

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