Bien que l’empire ottoman ait existé avant 1453, nous commencerons principalement notre histoire timbrée à la chute de l’empire byzantin lors de la prise de Constantinople par les troupes ottomanes conduites par Mehmed II (1432-1481), septième sultan de l’empire ottoman.

Prise de Constantinople

Une série de timbres turcs émis en 1953 célèbre le cinquième centenaire de la chute de la ville (Yt 1175 à 1186).

plan de constantinople au XV ième siècle
débarquement des troupes
entrée dans la ville
entrevue entre Mehmet II et le patriarche Yenadios

Le timbre turc émis en 1953 pour les 400 ans de la prise de Constantinople donne le portrait du sultan Mehmet II à partir d’une miniature faite par Sinan (Yt 1185).

Nou citerons cependant quelques monuments avant cette date quand des événements importants sont survenus pour la constitution de l’empire (prise d’Edirne notamment).

Des monuments érigés dans l’empire ottoman depuis 1453 jusqu’au début du vingtième siècle seront mentionnés lorsqu’ils figurent sur un timbre. Nous retenons ici  des pays ou provinces ayant fait partie de l’empire ottoman et ayant eu une « indépendance » philatélique.

extension maximale de l’empire ottoman

Avant de regarder divers monuments représentés sur timbres de pays ou territoires hors de la Turquie actuelle, nous présenterons des timbres émis par Turquie, en commençant par Istanbul, capitale de l’empire ottoman dont la carte qui précède présente l’extension maximale.

Constantinople (Istanbul)

  • Sainte Sophie

Après la prise de Constantinople, Sainte Sophie, alors la plus grande église des chrétiens, est transformée en mosquée après adjonction de quatre minarets et transformation de l’intérieur.

Des timbres de la Turquie moderne la représente.

Un timbre de poste aérienne de Tchécoslovaquie montre aussi ce monument.

  • Hammam Sainte-Sophie

Le Hammam Sainte-Sophie (Ayasofya Hürrem Sultan Hamamı), est un bain turc du XVIe siècle. Commandé par Hurrem Sultan (également connue sous le nom de Roxelane), épouse légale du sultan Soliman le Magnifique, il a été conçu en 1556 par Mimar Sinan sur le site des thermes historiques de Zeuxippe pour la communauté religieuse de la toute proche Sainte-Sophie (Yt 3318).

  • Mimar Sinan architecte

Le plus grand architecte de l’empire, Mimar Koca Sinan ibn Abd al-Mannan dit Sinan, ou encore Mimar Sinan est né vers 1488/1491 à Kayseri, en Anatolie et mort en 1588 à Constantinople ; d’origine chrétienne, cet ingénieur, créateur de l’architecture classique ottomane, intégra les traditions proche-orientales et byzantines. Son portrait figure sur divers timbres turcs. Le premier émis est Yt 1332,

pour fêter en 1957 les 400 ans d’une de ses oeuvres majeures la mosquée de Soliman le magnifique (Sulemanye)

  • Mosquée de Soliman le magnifique (Süleymaniye)

La mosquée de Soliman est représentée sur le timbre turc Yt 1331.

Une fontaine se trouve au centre de la cour de la mosquée Süleymaniye (Yt 621, émis par les postes ottomanes).

Le mausolée de Soliman le Magnifique ( Kanuni Sultan Süleyman Türbesi ), se situe dans le quartier de Beyazit (Istanbul) dans le complexe de la Mosquée Süleymaniye. Construit aussi par Sinan en 1566, il est décoré de marbre. Le timbre Yt 1793 montre ce mausolée.

Un autre timbre donne une reproduction d’un portrait d’époque de Soliman le magnifique (Yt 2551).

  • Kırkçeşme

Le système d’alimentation en eau d’Istanbul, le Kırkçeşme  est aussi une œuvre de Sinan dans les années 1554-1560. Le timbre turc Yt 2556 évoque une silhouette d’aqueduc.

  • Tombeau de l’amiral Barberousse

Le tombeau, de l’amiral Barberousse (Barbaros Hayreddin Pacha -1478-1546-), aussi œuvre de Mimar Sinan, célèbre ce marin et capitaine. Sous le règne de Soliman le Magnifique, ce corsaire a occupé les postes de sultan, puis beylerbey (gouverneur-général) de la régence d’Alger et de kapudan pacha (grand amiral). Il prendra également le titre de « sultan de Tunis » en 1534 après la prise de cette ville (timbre turc Yt 956).

.

Le tombeau construit en 1541-1542 a une apparence très sobre de l’extérieur.

  • Pont de Büyükçekmece

Ce pont  se trouve à Büyükçekmece, (36 kilomètres à l’ouest de l’ancienne Constantinople, sur la route d’Edirne) ; terminé en 1567, dédié à Soliman le magnifique, il est réalisé par Sinan et fait 630 mètres de long.

Mais revenons aux mosquées d’Istanbul.

  • Mosquée Bleue

La mosquée Bleue, Sultanahmet Camii se trouve dans le quartier de Sultanahmet (Istanbul). Il s’agit de l’une des mosquées les plus connues, voire même la plus connue, de la ville d’Istanbul. La mosquée Bleue est l’oeuvre de l’architecte Sedefhar Mehmet Aga, élève du célèbre architecte Sinan. La mosquée Bleue construite entre 1609 et 1616 est le dernier ouvrage de l’architecture ottomane sous sa forme classique. Point de départ majeur des pèlerins à destination de la Mecque, elle  tient son nom du fait qu’elle comporte environ 20 000 carreaux de faïence bleue d’Iznik. Le timbre Yt 183 des postes ottomanes en fournit une bonne représentation.

  • Mosquée neuve (YeniCami)

La construction de la mosquée, aussi appelée Valide sultan Camii dans le quartier Eminonü au débouché du pont de Galata, commence en 1597 sur l’ordre de la sultane Safiye, épouse du sultan Mourad III. Davut Ağa, un apprenti du grand Sinan, est le premier architecte de l’édifice mais il meurt en 1599. Il est alors remplacé par Dalgic Ahmed Cavus.

  • Grande mosquée Mecidiye

Située au bord de la rive européenne du détroit du Bosphore qui sépare Asie et Europe, elle est construite en style néobaroque entre 1854 et 1855 par les architectes arméniens Garabet Amira Balyan et son fils Nikoğos Balyan pour le sultan Abdülmecit I. Le timbre Yt 573 des postes ottomanes la représente.

Passons maintenant à divers palais et monuments.

  • Palais Topkapi

Le palais Topkapi construit entre 1465 à 1853 est la résidence principale et officielle, du sultan ottoman. Il est représenté sur une miniature avec le sultan Soliman sur le timbre Yt 3553.

Situé sur l’emplacement de l’acropole de l’antique Byzance, la construction du palais commence en 1459, sous le sultan Mehmed II, conquérant de Constantinople. Par la suite, le palais impérial connaît de nombreux agrandissements : construction du harem au cours du xvie siècle et modifications après le séisme de 1509 et l’incendie de 1665. Le palais est un complexe architectural composé de quatre cours principales et de nombreux bâtiments annexes. Deux timbres récents turcs donnent deux aspects de ce palais.

  • Fontaine du sultan Ahmed III

Fontaine de style rococo turc, située sur la grande place devant la porte impériale du Palais de Topkapı à Istanbul, elle est érigée sous le règne d’Ahmed III en 1728, dans le style de la période des tulipes. Les postes ottomanes ont émis le timbre Yt 192.

  • Palais d’Aynalıkavak

Le palais d’Aynalıkavak (Aynalıkavak Kasrı), résidence des sultans située dans le quartier de Hasköy au sein du district de Beyoğlu fut construit en 1613 par le Sultan Ahmet (Yt 2452).

  • Palais Beylerbeyi

Le palais Beylerbeyi, situé le long du Bosphore, du coté asiatique de la ville, était aussi le palais d’été des sultans. Entouré d’un beau jardin, il possède un long quai sur le Bosphore et fut construit au milieu du 19ème siècle (Yt 2483).

  • Palais de Yıldız

Le palais de Yıldız (Yıldız Sarayı, palais de l’étoile -yıldız-) est un ensemble de constructions d’époque ottomane, notamment des pavillons et autres villas, situé à Istanbul en Turquie. Construits au xixe siècle et au début du xxe siècle, ces bâtiments servent de résidence au sultan et à sa cour à la fin du xixe siècle (Yt 2587)

  • Kiosque des Faïences

Dans la cour du magnifique musée archéologique d’Istanbul se dresse à gauche un impressionnant pavillon, le kiosque des Faïences (Yt 2016).

Faisant partie à l’origine du palais de Topkapı tout proche, ce bâtiment de deux niveaux mêle architecture ottomane et influence persane au niveau de la décoration et des volumes. La façade datant de 1472 est ornée d’une très belle calligraphie bleue et blanche ainsi que de faïences turquoises. A l’origine, ce lieu servait de pavillon de chasse au sultan Fatih Mehmet qui l’a fait construire. A la fin du XIXème siècle, il devint le dépôt des antiquités, déménagées ultérieurement dans le musée archéologique créé là en 1881 par Hamdi Osman, premier grand archéologue turc. Après restauration dans les années 50, le kiosque devint le musée des Faïences qui présente des faïences de différentes époques – du XIIème au XIXème siècle – .

  • Palais Dolmabahçe

Plusieurs palais d’été ont été bâtis sur un remblai au bord du Bosphore, au cours des xviiie et xixe siècles.

Sous le règne du sultan Abdülmecit Ier, sur le site de l’ancien palais de Beşiktas, le palais Dolmabahçe (Yt 1133) est construit entre 1842 et 1853, par l’architecte arménien Garabet Amira Balyan.. Il fut  la résidence du sultan de 1853 à 1922, à l’exception d’une vingtaine d’années, entre 1889 et 1909, où fut utilisé le palais de Yıldız.

  • Ihlamur Kasri

Au nord du quartier de Beşiktaş, la vallée d’Ilhamur était, au XVIIIe siècle, un lieu de promenade. Les sultans aimaient s’y rendre et y firent construire deux pavillons. Ihlamur Kasri fut construit en 1850 (Yt 2549).

  • Châtelet Küçüksu

Ce pavillon, palais de chasse des sultans construit en 1857, est un des 5 palais impériaux situé sur la rive asiatique d’Istanbul. Il a aussi servi de bureau à Mustafa Kemal (Yt 2550).

  • Pavillon Maslak

Le pavillon Maslak date de 1890 (Yt 2586). Ce Maslak Kasırları (Milli Saraylar) est aujourd’hui un musée  juste à côté du palais de Dolmabahce .

Passons maintenant à quelques villes de Turquie.

  • Bursa

Après conquête par le sultan Orhan, Bursa devient la capitale du nouvel empire et des premiers sultans ottomans de 1326 jusqu’en 1366, lorsque son fils Mourad Ier la remplace par Andrinople.

Le Mausolée vert (en Turc : Yeşil Türbe), mausolée du cinquième Sultan ottoman, Mehmed Ier fut érigé par le fils et successeur de Mehmed, Mourad II, peu de temps après son décès en 1421. L’architecte, Hacı Ivaz Pacha conçut les plans de la tombe ainsi que ceux de la Mosquée verte, qui lui fait face. Le timbre turc Yt 1774 montre les faïences de la coupole du mausolée vert.

La Mosquée Emir Sultan datant du xive siècle (Yt 1153), détruite par un séisme, fut reconstruite en style rococo.

  • Edirne (Andrinople)

La ville devint capitale de l’empire ottoman en 1366 et jusqu’en 1453. La mosquée Selimiye, construite de 1569 à 1574 par Sinan, est considérée comme son chef d’oeuvre. Les postes ottomanes ont représenté cette mosquée sur le timbre Yt 174 (dans une série de trois) émis en 1913 quand la ville a été reprise par les turcs.

Une série de 4 timbres turcs, tous représentés ci-après, est  émise en 1963 pour célébrer le sixième centenaire de la prise initiale de la ville par les ottomans.

La mosquée Üçserefeli  date de 1447 (Yt 1655)

Le palais d’été de Kum Kasri date du 19 ième siècle (YT 1657),

Il en est de même pour le pont Méric sur la Maritsa (1843)  (Yt 1656),

Le sultan Mourad 1 qui conquit la ville sur les byzantins dans les années 1360 figure sur le timbre Yt 1658.

  • Dogubeyazit

A Dogubeyazit (à la frontière de l’Iran), ce palais date de la période ottomane ; sa construction par Çolak Abdi Paşa, bey de la province de Beyazıt, débuta en 1685, pour se terminer un siècle plus tard, vers 1784 (Yt 2213).

  • Erzurum

Cette ville d’Anatolie orientale ou d’Arménie occidentale passa successivement aux mains des Seldjoukides qui lui donnèrent d’importants monuments, puis des Mongols et des Ottomans, des Safavides pour entrer définitivement dans l’empire ottoman à la fin du XVIe siècle. La cité est prise par Akkonyunlu Turkman Uzun Hassan en 1468 après la mort du dirigeant de la fédération tribale d’origine turcomane Kara koyunlu, Jihan shah. Après la chute d’Akkonyunlu, le contrôle de la ville passe au Shah Ismail et aux Qizilbash. Les Ottomans ont pris le contrôle de la cité en 1514 par Selim Ier dans sa campagne à Chaldrian.

  • Mamure  

Mamure kalesi est un château médiéval situé dans le district d’Anamur de la province de Mersin, en Turquie (Yt 2214).

Contrôlé par les Karamanides (qui régnèrent sur l’état turc de l’Anatolie), le château, capturé au cours du règne de Mahmut (entre 1300 et 1311), fut rebaptisé par lui “Mamure” (prospère). Annexé en 1469 par l’empire ottoman, il reçut de nouveaux aménagements aux xve, xvie et xviiie siècles. Une partie du château est utilisée comme caravansérail durant cette longue période.

  • Manisa

La mosquée du sultan et le complexe religieux attenant ( külliye ) ont été construits à Manisa par Hafsa Sultan, l’épouse du sultan Selim I et mère de Soliman le Magnifique en 1522. Le complexe de la mosquée comprend la mosquée (Yt 1526).

et un hopital (Yt 1524).

On attribue à  Merkez Efendi (représenté sur le timbre ci-dessous Yt 1527) la création de ” Mesir macunu “, un bonbon ressemblant à une gomme, qu’il a préparé en mélangeant 40 à 45 épices différentes. Il soignait les patients souffrant de maladies mentales à l’ hôpital psychiatrique de Manisa ( Manisa Bimarhanesi ).

  • Smyrne (Izmir)

La ville fut intégrée définitivement dans l’empire ottoman en 1426. Divers monuments dont une tour de l’horloge construite en 1901 sont montrés sur ce timbre turc récent.

La place Konak avec une mosquée et la tour de l’horloge figure sur le timbre Yt 1799 émis dans une série consacrée en 1966 au 33 ième congrès des foires.

  • Urfa ( Sanliurfa)

Au sud est de la Turquie, Sanliurfa possède la mosquée Halil Ur Rahman qui date de 1211.

La ville s’est d’abord appelée Edesse; au viie siècle, elle tombe aux mains de la dynastie arabo-musulmane sunnite des Omeyyades à qui elle appartient jusqu’en 1095 (en dehors de quelques années sous le contrôle de Philaretos Brakhamios, sous son gouverneur Basile Apokapès), date à laquelle elle est prise par l’Arménien Thoros. La ville passe ensuite aux croisés qui en font la capitale d’une principauté latine qui subsiste jusqu’en 1144 : le comté d’Édesse. Conquise et mise à sac par les troupes seldjoukides de Zengi en 1147, elle passe, durant les siècles qui suivirent, entre plusieurs mains. Edesse, disputée pendant les guerres ottomano-persanes, est reprise de manière définitive par les ottomans en 1637. Sous le nom d’Urfa elle devient la capitale d’une province appelée eyalet de Raqqa ou pachalik d’Urfa et est un point de passage des caravanes de la route de la soie.

  • Trabzon (Trébizonde)

La ville de Trébizonde (Trabzon), prise en 1461 par le sultan  Mehmed II, est située au nord de l’Anatolie, au bord de la mer Noire. Trébizonde, port stratégique devint la capitale de l’empire de Trébizonde du xiiie au xve siècle, avant la domination ottomane.

*****

Poursuivons maintenant notre inventaire pays par pays.

Aden

Avant l’administration britannique, Aden était gouvernée par les Portugais entre 1513 et 1538 et 1547-1548. Le territoire fait partie de l’ empire ottoman entre 1538 et 1547 et entre 1548 et 1645. Après la domination ottomane, Aden fait partie du sultanat de Lahej, sous la suzeraineté des imams Zaidi du Yémen. L’intérêt britannique pour Aden débute en 1796 avec l’invasion de l’Égypte par Napoléon, après quoi une flotte britannique a accosté à Aden pendant plusieurs mois à l’invitation du sultan.

La mosquée d’Abou Bakr al-‘Aydarus ou mosquée Aidrus (Yt 20) est une mosquée soufie située dans la rue Aidrus à Crater, dans le gouvernorat d’Aden, au Yémen. L’une des principales mosquées d’Aden, elle doit son nom à Abu Bakr al-Aydarus (1447-1508), le wali (chef religieux) d’Aden.

Albanie

Le territoire actuel de ce pays a fait partie de l’empire ottoman de la fin du xve siècle (chute de la dernière place-forte Skoder en 1479, à la suite du siège mené par le sultan Mourad II), jusqu’en 1912.

  • Elbasan

Le château d’Elbasan, forteresse du XVème siècle (1466 ) construite par le sultan Mehmed II comporte une tour de l’horloge du XVIIème siècle. Une seconde tour en bois fut construite vers 1860, mais sa version finale et impressionnante, visible  de nos jours, a été construite en pierre en 1899 (Yt 2008).

  • Gjirokaster

Les ottomans ont légué aux albanais un château surmonté par une tour de l’horloge à Gjirokaster, ville du sud de l’Albanie (Yt 2006).

  • Kavaje

Sur le timbre Yt 2007 figure la  tour Kavaje qui  date de 1817.

  • Krujë

Ce château, situé à Krujë (Yt 267) fut le théâtre de la rébellion de Skanderbeg contre l’empire ottoman au xve siècle. À l’intérieur se trouvent la Teqe de Dollme du Bektashi (une secte soufie islamique), le musée national Skanderbeg, les vestiges de la mosquée du sultan Fatih Mehmed et son minaret, un musée ethnographique, un bain turc et une tour de l‘horloge du XVII ième siècle.

  • Tirana

La tour de l’horloge à Tirana est un des principaux vestiges de l’époque ottomane. Sa réalisation fut confiée à Haxhi Et’hem Bey, également à l’origine de la mosquée se dressant à proximité et qui depuis porte son nom. Les travaux commencés en 1821 sont achevés quelques mois plus tard; c’est le plus haut monument de Tirana (Yt 2009).

Divers ponts sont construits au dix-huitième siècle (timbres Yt 2574/77 émis en 2001).

De gauche à droite et de haut en bas : Pont Tabakeve sur le Kiri, Pont Kamares , Pont Golikut sur la rivière Shkumbin dans la région de Korce et  Pont Mesit, près de Shkoder.

Le pont de Vezirit figure sur le timbre Yt 123. Est-ce le pont appelé Mesit ci-dessus ?

Algérie

Suite à leur occupation de l’Algérie en 1518, les ottomans laisseront des empreintes indélébiles sur l’histoire de l’art, de l’architecture mais aussi sur l’art de vivre.

  • Mosquée de la pêcherie, Alger

Cette mosquée, l’un des édifices les plus importants de la période ottomane, évoque par certaines de ses formes l’art byzantin. Elle aurait été conçue par le maître d’œuvre musulman al-Hâjj Habîb.

  • Mosquée Sidi Abderrahmane, Alger

Cette mosquée de la Casbah (Yt 40) comprend aussi un mausolée (koubba); elle est dédiée au penseur et théologien Sidi Abderrahman et-Thaâlibi (1384-1471). Datant de 1696, elle est construite sur ordre du dey Hadj Ahmed el Atchi autour du tombeau du théologien dans l’enceinte de la Zaouïa de Sidi Abderrahmane ; flanquée d’un haut minaret carré, elle est reconnaissable de très loin, à sa quadruple rangée d’arcatures encadrées de bandeaux de faïences de Perse et de Rhodes.

  • Mosquée Ketchaoua, Alger

Cette mosquée historique, partie du patrimoine classé de la basse casbah d’Alger, fut construite en 1436 ; massivement remaniée au xviiie siècle sous le gouvernement du dey Hassan, elle figure sur un timbre à usage courant (Yt 537), dessiné par Bachir Yelles et émis en 1971.

  • Palais des Raïs, Alger

Le Palais des Raïs (1576-1798) représente l’un des derniers témoins qui attestent physiquement du prolongement de la casbah vers la mer jusqu’au xixe siècle. Au cours des temps, il a eu plusieurs usages, notamment résidence du duc d’Aumale lorsqu’il était gouverneur de l’Algérie. La cour intérieure est représentée sur le timbre Yt 1124. C’est depuis 1994 le Centre des Arts et de la Culture du Palais des Raïs.

  • Palais du dey d’Alger

Construite au début du XVIe siècle, plus exactement en 1516, sous l’égide de Baba Aroudj, la citadelle a été achevée véritablement en 1591. Primitivement caserne de janissaires, elle est transformée en palais par le dey Hussein Pacha pour l’adapter à ses besoins et ceux de sa suite. Ce fut, quelque temps avant l’invasion des troupes françaises, le véritable siège du pouvoir. Ce palais a ensuite eu plusieurs usages dont celui de la résidence du général de Bourmont, général en chef du corps expéditionnaire contre la régence d’Alger en 1830. L’intérieur du palais du dey est montré sur le timbre algérien Yt 633.

  • Palais Hassan Pacha, Alger

Ce palais, mitoyen de la mosquée Khetchoua est construit en 1791 par le Dey d’Alger Sidi Hassan Pacha (1791 – 1797). L’intérieur est montré sur le timbre algérien Yt 1122.

  • Fort turc de Bordj el Kiffan

Un timbre (Yt 1705) présente ce fort construit sur un rocher abrupt par le pacha Mohammed Kurdogli en 1556 ; il permettait de surveiller l’entrée de la baie d’Alger, mettre la ville à l’abri des coups de mains et faire obstacle, surtout, aux tentatives audacieuses comme celle essayée par le puissant empereur Charles-Quint quelques années auparavant. Ce fort, appelé Bordj-el-Kiffan, c’est à dire la forteresse des précipices, ne put être définitivement achevé qu’en 1581, par Djfar-Pacha.

  • Bordj El Mokrani

Datant de l’époque ottomane, le fort fut construit par Hassan Pacha, Ben Kheir-Eddine en 1525 sur un rocher d’une hauteur de 15 mètres et utilisé comme fort d’observation surplombant toute la ville de Bordj Bou Arreridj.

  • Palais du bey à Constantine

La construction, entreprise en 1826 est inaugurée en 1835, ne tarde pas à être occupée par l’armée française et visitée par Napoléon III. Pour sa construction, Ahmed Bey a recours à deux artistes réputés : El Hadj el-Djabri, originaire de la ville et le Kabyle El-Khettab. L’intérieur du palais d’El Hadj Ahmed Bey est montré sur le timbre algérien Yt 1710.

Une mosaïque de ce palais figure sur le timbre Yt 631.

Arabie Saoudite

Le littoral donnant sur la mer rouge et une partie des terres, où sont situées les villes saintes de La Mecque et de Médine jusqu’à Aden, a été soumis à l’empire ottoman du début du seizième siècle jusqu’à la fin de le première guerre mondiale.

  • La Mecque

On doit aux sultans ottomans une contribution importante au développement architectural de la mosquée Al Ahram. En 1571, le sultan Sélim II (1566-1574) ordonna à son architecte Sinan de la rénover en profondeur. Sinan remplaça le toit de la salle de prière par des dômes dorés ; de plus, il ajouta des colonnes entre les anciennes afin de soutenir le nouveau toit. Quelques années plus tard, en 1611, des pluies entraînèrent d’autres dégradations, à la suite de quoi le sultan Mourad IV (1623-1640) ordonna une nouvelle restauration de la mosquée, avant de faire reconstruire la Kaaba en 1629. À la fin de la domination ottomane dans le Hedjaz, au cours de la Première Guerre mondiale, l’enceinte extérieure de la mosquée mesurait 192 mètres sur 132 mètres, soit un peu plus de 25 000 m2. L’aspect actuel de la mosquée (la plus grande du monde) entourant la Kaaba est montré sur le timbre saoudien (Yt 749.

  • Médine

Pour la mosquée du prophète, le sultan Mahmoud II fit construire en 1813 un nouveau dôme en remplacement de celui de Qaitbay. Le nouveau dôme fut couvert de plomb et teint en vert. Durant le second tiers du xixe siècle, le sultan ottoman Abdülmecit Ier fit reconstruire entièrement la mosquée après l’avoir détruite, à l’exception de la chambre du prophète. Son aspect actuel est représenté sur le timbre Yt 346.

Azerbaïdjan

En 1578, les Turcs ont conquis provisoirement Bakou. De l’époque ottomane dans la zone du palais des shahs de Shirvan, demeure la porte située dans l’enceinte du palais entourant le palais de l’est. Ceci est attesté par une inscription figurant sur le portail de cette porte,

Bosnie-Herzégovine

Ce pays, entièrement conquis par les ottomans en 1463 à la suite de la chute de la forteresse de Bobovac, a été rattaché à l’Autriche-Hongrie en 1878 et jusqu’en 1918 ; il devient alors partie du royaume des serbes , croates et slovènes.

A l’époque ottomane, des forteresses y furent construites et les existantes améliorées. La forteresse de Doboj fut prise en 1476, pour être de nouveau étendue en 1490 (Yt 29).

Quelques timbres de mosquées dans diverses villes vont être montrées ci-après.

  • Banja-Luka

La mosquée de Ferhat-pacha ( Yt 218) , plus généralement connue sous le nom de Ferhadija,  date de 1579-1580.

  • Gradacac

La mosquée de Husein Gradaščević fut construite en 1826.

  • Pocitelj

Počitelj est situé dans la municipalité de Čapljina. Au xvie siècle, le village a déjà une allure typiquement orientale. Cette tendance se renforce à partir de 1600, avec la construction de nouveaux édifices. Un hammam, une médersa (école coranique) et une tour de l’horloge sont ainsi édifiés. La mosquée de Šišman Ibrahim Pacha, également connue sous le nom de mosquée de Hadži Alija, construite en 1562 et 1563, endommagée pendant la Guerre de Bosnie, est aujourd’hui restaurée. Cette mosquée est représentée sur le timbre yougoslave Yt 1358.

  • Praca

La mosquée Semiz Ali-Pacha à Praca construite en 1546, détruite lors de la guerre de Bosnie est aujourd’hui reconstruite.

  • Sanski Most

La mosquée de Hamza-bey dans la ville de Sanski Most date de 1557.

  • Sarajevo

La Mosquée Gazi Husrey bey, construite en 1531, a fait l’objet d’un timbre de Bosnie-Herzégovine quand le territoire était possession de l’empire austro-hongrois (Yt 36).

La mosquée impériale datant de 1565 est représentée sur’un timbre de Bosnie-Herzégovine quand le territoire était possession de l’empire austro-hongrois (Yt 42 ).

  • Travnik

Le 300 ième anniversaire de la madrasa Elci Ibrahim Pacha a fait l’objet d’un timbre.

  • Tuzla

À Tuzla même( Yt 332D), la čaršija, quartier typique de la période ottomane, regroupe autour d’une fontaine des édifices religieux et de petits commerces.

  • Zenica

Le timbre Yt 332A montre la mosquée du sultan Ahmed construite en 1675, remaniée par la suite, avec sa médersa.

De nombreux ponts datent de l’époque ottomane.

  • Pont Arslanagic du Xvi ième siècle ( Yt 171) construit grâce à une dotation de Mehmed Pacha Sokolović est d’abord édifié à 5 kilomètres en amont de son emplacement actuel ; en partie détruit durant la Seconde Guerre mondiale, il est déplacé et reconstruit à l’identique en 1972 à la suite de la construction d’un barrage hydro-électrique.
  • Pont de Konjik sur la  Neretva, achevé en 1682, détruit en 1945, puis reconstruit à l’identique.
  • Le Vieux Pont de Mostar ( Yt 173) , construit en 1565 par l’architecte Mimar Hayreddin, élève de l’architecte ottoman Sinan est constitué d’une seule arche en dos-d’âne de 27 m de portée, 4 m de largeur et 29 m de longueur. Il domine la Neretva d’une hauteur de 29 mètres,
  • A Sarajevo, le pont Kosija cuprija  “Pont des chèvres” (Yt 170) est un des quatre ponts en pierre de l’époque ottomane à avoir subsisté dans la zone urbaine de Sarajevo. Il aurait été construit sous le règne de Sokollu Mehmet Pacha (1505-1579), probablement dans la seconde moitié des années 1570.
  • A Sarajevo, le pont latin ( Latinska ćuprija) date de 1798 (Yt 172) .
  • A Visegrad sur la Drina, le pont Mehmed Pacha Sokolović (Yt 174) fut achevé en 1577 par Sinan.

Bulgarie

Le territoire actuel de la Bulgarie a connu l’emprise ottomane depuis la fin du quatorzième siècle jusqu’en 1873 où fut reconnue une principauté vassale de Bulgarie (du Nord). La Bulgarie ne fut indépendante de l’empire ottoman qu’en 1908. Nous n’avons trouvé que des édifices civils sur timbre.

  • Mogilitsa, demeure Agusshevi Konatsi

Cette demeure du 19 ième siècle est construite en 1834 pour un riche seigneur féodal ottoman Agush Aga et son fils. Le complexe en forme de château se compose de trois bâtiments avec une cour séparée entourée d’un mur commun avec une tour richement décorée. Le domaine avec 221 fenêtres, 86 portes et 24 cheminées est situé près des rives de l’Arda dans les monts Rhodope au sud de la Bulgarie (Yt 1053).

  • Koprivchtitza, propriété Nentcho Oslekov

Cette maison, construite de 1853 à 1856, appartenait à un riche commerçant, qui prit part à l’insurrection d’avril en 1876 et fut pendu pour cela la même année (Yt 1054).

  • Maison Kordopoulov à Melnik

Cette maison, datant de 1754, dans cette région de grande tradition viticole, fut conçue pour la production et la maturation du vin par la riche famille grecque Kordopoulos. La maison, préservée dans son état d’origine, est considérée être la plus grande de la période du Renouveau (Yt 1055).

  • Pont de Biala

Le pont figure sur des timbres bulgares (Yt1407 de1966, 2867B de1984 et Yt 4008). Edifié par Kolyo Ficheto entre 1865 et 1867 sur l’ordre du gouverneur turc Mithat Pasha, il franchit la rivière Yanta et possède un tablier de 276 m de long, 6 m de large, supporté par 14 arches de 12 m d’ouverture, et décoré d’images en relief d’animaux.

  • Pont de Svilengrad

Le pont sur la Maritsa ( Yt 1408) à Svilengrad dans le sud de la Bulgarie est construit en 1529.

Chypre

L’île a été conquise par les ottomans en 1570. Elle a été anglaise de 1878 à 1960, date à laquelle elle a acquis son indépendance.

Lorsqu’elle était colonie anglaise, deux timbres ont représenté des monuments ottomans:

  • Hala sultan Tekke ou mosquée de Umm Haram (Yt 167) ; elle est située prés du lac salé de Larnaca et date du dix-neuvième siècle.
  • Mosquée Bairakdar (du porte drapeau) à Nicosie en l’honneur de la prise de Chypre en 1570

Chypre Nord (république turque) RTCN

Après invasion par l’armée turque du nord de l’île en 1974, cette partie de l’île de Chypre est une entité séparée, d’abord comme état autonome turc, puis sous l’appellation République turque de Chypre du Nord. Elle émet des timbres et met en avant l’héritage ottoman.

Commençons par montrer quelques mosquées, puis divers autres édifices

  • Mosquée Lala Mustapha Pacha, Famagouste

Après la prise de Chypre en 1571 par les turcs, la cathédrale saint Nicolas du  XIV ième siècle a été transformée en mosquée (Yt 7).

  • Mosquée Arap Ahmed à Nicosie

Elle date du XVI ième siècle(Yt 37).

  • Forteresse de Paphos

La forteresse Baf Gazi Baf a été restaurée par les turcs (Yt 38).

  • Aqueduc de Kamares près de Larnaca

Cet aqueduc, également connu sous le nom d’aqueduc de Bekir Pacha, est situé en dehors de la ville, près de l’ancienne route de Limassol ; il a été construit à partir de 1747 (Yt 49).

  • Bibliothèque du sultan Mahmoud II

Elle date du XIX ième siècle (1829) (Yt 40).

  • Caravansérail de Nicosie

Büyük Han, le plus grand caravansérail de l’île de Chypre, considéré comme l’un des plus beaux bâtiments de l’île, date de 1572 (Yt 224).

  • Fontaine à Nicosie

Il s’agit de la fontaine de la mosquée de Selimiyé (ex Sainte Sophie) (Yt 47).

  • Tombeau d’Omar (Hazreti Omer Tekke Catalkoy )

À quatre kilomètres à l’est de Kyrenia, sur la route côtière de Catalkoy, se trouve le tombeau de Hazreti Omar. La petite mosquée Hazreti Omar et ses tombes abritent les restes d’Omar  et de six autres saints musulmans (raids du 7 ième siècle). La mosquée a été construite à l’époque ottomane (Yt 75).

  • Palais Dervis Pacha à Nicosie (Lefkosa)

Ce manoir a été construit sur un bâtiment gothique antérieur (Yt 223). Sa porte d’entrée porte la date de 1801. Il appartenait à la fin du 19 ième siècle à Hacı Ahmet Derviş Efendi, un riche chypriote turc qui possédait de grandes étendues de terres à l’extérieur de la ville fortifiée de Nicosie.

Croatie

Le voisinage immédiat de l’Empire ottoman et l’intégration d’une partie de la Croatie dans l’empire du xve au xixe siècle ont laissé des monuments.

Les croates ont été défaits par les ottomans en 1493 à la bataille dans la plaine de Krbova. Les turcs pendant quelques dizaines d’années occupent une grande partie orientale du territoire actuel de la Croatie. Pendant tout le quinzième et le seizième siècle le royaume de Croatie livre de grandes batailles aux ottomans :

  • En 1493 à Krbova (Corbavie), l’armée féodale croate est défaite; cet événement est illustré sur le timbre croate Yt 205.
  • Sisak en 1593 fut une victoire, ce qui est célébré sur le timbre croate Yt 206,

et le timbre slovène Yt 56.

  • A Sibenik, sur la côte dalmate, la Croatie résiste victorieusement  en 1647 (Yt 402).

Egypte

Les ottomans ont contrôlé l’Egypte entre 1517 et le début du xxe siècle.

  • Forteresse du Caire

Beaucoup de ce que nous voyons de la citadelle de Saladin au Caire date de la période ottomane (période de Méhémet Ali, même si les plans d’origine datent du temps de Saladin) ; elle est représentée sur ce timbre, émis en 1946, et célébrant l’évacuation britannique de cette citadelle ( Yt 242).

La citadelle est aussi représentée sur le timbre Yt 510 où elle est surmontée de l’aigle de Saladin.

La silhouette de la citadelle est dominée par les coupoles et les minarets de la mosquée d’albâtre de Méhémet Ali (avec son tombeau)  de style turc, achevée en 1857. Ce timbre émis en 1914 montre cette mosquée (YT 67).

  • Mosquée Al-Rifa’i

La mosquée Al-Rifa’i voit le jour à la fin du xixe siècle, et s’inscrit dans une campagne de modernisation des infrastructures cairotes (Yt 1056).

  • Palais Ras-el Tin à Alexandrie

A peine arrivé au pouvoir (1805), le pacha Méhémet Ali souhaitai réinstaller Alexandrie comme ville majeure de l’Egypte en y établissant sa propre résidence d’été.

La construction du palais est relancée en 1834 et terminée en 1845. Des pavillons supplémentaires sont construits jusqu’en 1847. Le timbre Yt 58 montre la partie centrale de ce palais qui a la forme d’un château de la Renaissance italienne.

Hongrie

Le territoire actuel de la Hongrie (Royaume depuis l’an mil jusqu’en 1918) est occupé en partie par les ottomans. En 1540, Soliman le Magnifique envahit la plaine danubienne et prend Buda.

Budapest  n’est reprise aux turcs qu’en 1686, après la résistance victorieuse autour de Vienne.

Le souvenir d’une mosquée existe toujours à Pecs : elle est devenue église chrétienne sous le nom d’église Notre-Dame-de-la-Chandeleur ; initialement l’édifice est dénommé mosquée Gazi-Kasımpasa et date de 1548-1551. Ilest représenté sur un timbre turc.

Irak

En 1507, Bagdad fut occupée par les persans. Elle tomba ensuite entre les mains des ottomans; Soliman le magnifique s’en empara en 1534. Bagdad se révolta contre eux en 1623, puis soutint un long siège et ne fut prise qu’en 1638, par Mourad IV.

Le Mausolée de Khadimain ( Yt 362) , restauré par le  Shah Ismail  de  1502–1524, fut décoré par le sultan ottoman Soliman le magnifique.

Israél (voir Palestine)

Kosovo

Ce territoire, occupé par l’empire ottoman  en 1459, fait partie de la Serbie depuis le traité de Bucarest de 1913, puis de la Yougoslavie avant de déclarer son indépendance en 2008.

Un pont figure sur ce timbre récent.

Liban

En 1516, les mamelouks sont écrasés par les ottomans, qui conquièrent la Syrie, le Liban et la Palestine actuels. Leur domination dure jusqu’en 1918. Après allégeance aux  ottomans, les émirs Maan (druzes du Chouif) gouvernent d’abord . Leur chef est Fakhredine 1, remplacé par son fils, puis son petit-fils Fakhredine II en 1590 qui fut exilé à Constantinople et condamné à mort en 1635. Nous présentons quelques monuments de la période ottomane.

  • Sérail de Beyrouth

Le grand sérail de Beyrouth, édifice datant de 1853, servit d’abord de caserne ottomane avant de devenir le siège du vilayet de Beyrouth en 1917, puis du Haut-commissariat français et enfin la résidence du Premier Ministre libanais après l’indépendance ( timbre YT 345).

Les explosions du 4 août 2020 ont eu lieu à 2 km de l’édifice et lui ont causé de sérieux dommages.

  • Palais émir Chehab à Hasbayah,

Cette ancienne citadelle du xviie siècle, fut réhabilité en un palais de type Renaissance italienne (timbre Yt 342 émis en 1999).

  • Palais de Beiteddine

Ce palais du xixe siècle, siège de l’émirat du Mont-Liban sous le règne de Bachir Chehab II, héberge aujourd’hui le festival de Beiteddine, le musée du palais de Beiteddine et la résidence d’été du président de la République libanaise ( Yt 135).

  • Palais Fakhreddine, situé à Deir-el-Qamar

Ce palais dans le district du Chouf, a été construit par l’émir Fakhreddine II au début du XVIIᵉ siècle. Il abrite le musée Marie Baz, un musée de cire (Yt344).

Le village de Deir el Khamar conserve un aspect pittoresque remarquable, avec des maisons typiques en pierre. C’est un lieu touristique( YT 590).

  • Moukhtara

La ville fut dès le XVIIe siècle le fief des Joumblatt. Cette importante localité historique du Chouf a préservé un bon nombre de demeures de style traditionnel, dont la prestigieuse résidence du dirigeant druze Walid Joumblatt, communément appelée Dar-El-Moukhtara (Yt 55).

  • Tripoli

la forteresse actuelle, qui mesure 140 mètres de long sur 70 de large, est le résultat d’une restructuration massive opérée au début du xixe siècle par le gouverneur de Tripoli de l’époque, Mustafa Agha Barbar (Yt 61).

Lybie (dont territoire du Fezzan administré par le France de 1943 à 1955)

Les Turcs, maîtres de Tripoli depuis le milieu du xvie siècle, ont le plus souvent reconnu l’indépendance de fait du Fezzan. Les gouverneurs, victimes désignées, tombaient fréquemment sous les coups des assassins; les Turcs répondaient par des expéditions punitives (pillage de Mourzouk en 1679, interventions des troupes des Karamanli en 1716, 1718, 1732, 1811. En 1831, Les nomades Awlad Sleman s’emparent du Fezzan, mais les turcs, revenus en Tripolitaine après la chute des Karamanli, assoient plus fermement leur autorité en établissant le même cadre administratif que dans les autres provinces de l’Empire ottoman. En 1911, les Italiens s’emparent de Tripoli, mais ne deviennent véritablement maîtres de l’ensemble du Fezzan qu’en 1930.

  • Mosquée et fort turc de Mourzouk 

Les timbres Yt 33 à 37 ont été émis pour le territoire du Fezzan-Ghadamès (ci-dessous Yt 33) .

  • Sebha

La capitale et la plus grande ville de la région historique du Fezzan et du district de Sebha possède un fort qui est représenté sur ce timbre de poste aérienne Yt 7) du territoire du Fezzan alors sous administration française. https://www.lejsl.com/loisirs/2015/01/18/la-libye-le-fezzan-et-l-histoire

Un timbre de Libye montre aussi ce fort.

Au xvie siècle, la ville de Djerma tombe aux mains des ottomans.

Macédoine

La Macédoine a fait partie de l’empire ottoman du seizième siècle jusqu’en 1913 où le territoire est partagé entre serbes, bulgares, grecs et albanais avant d’intégrer la Yougoslavie et enfin de prendre son indépendance en 1991.

Les timbres qui suivent illustrent divers ouvrages ottomans à Skopje.

  • Hammam Daoud pacha Tchifté

Cet ancien hammam (timbre de Yougoslavie Yt 1121) se trouve au vieux bazar près du caravansérail Souli An et date du milieu du xve siècle; c’est aujourd’hui un musée.

  • Mosquée Aladja

C’est la plus ancienne mosquée de la ville; située à Bit Pazar (marché vert de Skopje) ; elle date de la première moitié du XVe siècle; Isa Bey en est le constructeur. Près de la mosquée se situe le mausolée ( Turbë à dôme fermé) représenté sur ce timbre turc Yt 2963).

Palestine

Nous examinerons les monuments se trouvant sur le territoire de la Palestine ( dans les dimensions existantes lors du mandat britannique après la première guerre mondiale ).

  • Jérusalem, la citadelle

Construite et détruite à plusieurs fois depuis le deuxième siècle avant Jésus-Christ, les murs actuellement en place sont fortifiés sous le règne de Soliman le Magnifique. Le timbre ci-dessous ( Yt 74) a été émis lors de la période du mandat britannique sur la Palestine (1922-1948).

  • Dôme du rocher

Le Dôme du rocher comprend aussi la mosquée Al-Aqsa. L’ensemble est souvent appelé en français L’Esplanade des mosquées.

Le dôme du Rocher Yt 13 émis par l’Autorité palestinienne en 1994) est le troisième lieu saint musulman après La Mecque et Médine. C’est de là que Mahomet est monté  au ciel. Le décor extérieur. est marqué par des restaurations : (deux dates sont inscrites, équivalent à 1545 et 1551/1552); sur ordre de Soliman le Magnifique, le dôme a été complètement remplacé par un revêtement de carreaux de céramique.

Sur cette carte envoyée de Jérusalem en 1950 sont collés des timbres de Transjordanie surchargés PALESTINE; le timbre de droite représente une vue du dôme du rocher.

  • Mosquée al Aqsa

Nous ne citons cette mosquée que pour mémoire, car rien n’y marque une influence ottomane. À la suite de la reconquête musulmane de Jérusalem en 1187, une dernière reconstruction de la mosquée al-Aqsa , en 1217-1218, donne à l’édifice son aspect actuel : une nef centrale, surmontée d’un dôme, est bordée de part et d’autre de trois travées. Ne reste aujourd’hui d’ancien que le mur de la qibla. Comme l’indique ce timbre de la République Arabe Unie (UAR) datant de l’union de l’Egypte et de la Syrie ( Yt 825), la mosquée a subi un incendie en 1969.

  • Saint Jean d’Acre

La mosquée Al-Jazaar, à l’époque appelée « Jama El-Anwar » ( mosquée des lumières), est la plus grande mosquée d’Israël en dehors de Jérusalem. En se basant sur les inscriptions arabes gravées sur la porte d’entrée, on peut noter que la mosquée a été fondée en 1781, c’est-à-dire au début du règne du Pacha Al-Jazaar sur Acre. Le timbre cidessous a été émis par la Transjordanie en 1947 (Yt 208).

Israël a représenté cette mosquée sur le timbre Yt 974.

Roumanie (Moldavie et Ukraine)

  • Cetatea Alba ( Bilhorod-Dnistrovskyï, Ukraine )

Cette ville commerciale et portuaire est conquise en 1484 par les ottomans qui prennent la citadelle et rasent la ville civile. La forteresse d’Étienne III le Grand, désormais nommée Akkerman (mais le nom tatar de Tourla est également attesté), devient une garnison et une escale de la flotte du sultan ottoman, puis, après 1812, du tsar russe. La ville est aujourd’hui ukrainienne après avoir fait partie de la Roumanie (Yt 676).

  • (Khotin, Ukraine)

La forteresse de Hotin ( Yt 670) faisait partie à la fin du XVIe siècle de la Moldavie devenue une principauté tributaire de l’Empire ottoman. A cette époque, l’Empire ottoman agrandit la forteresse. La forteresse a été perdue à plusieurs reprises par les turcs.

La forteresse est aussi représentée sur ce timbre moldave ( Yt 148).

  • Tighina

Bender (signifiant « port » en turc) ou Bendery (translittération de l’orthographe russe Бенде́ры) sont les noms turc et russe de la ville moldave de Tighina ( Yt 673). En 1538, le sultan ottoman Soliman le Magnifique conquiert la forteresse. Au xviiie siècle, celle-ci est agrandie, et le port aménagé et approfondi par le prince de Moldavie Antioch Cantemir, vassal des Ottomans. En 1713, la forteresse accueille Charles XII, roi de Suède réfugié ici après l’échec de son attaque contre la Russie.

  • Tulcea

La mosquée Azizyie dans la région de la Dobroudja a été construite en 1863, sous le règne du sultan Abdülaziz, à qui elle est dédiée et qui lui a donnée son nom.

Syrie

  • Alep

La citadelle d’Alep, construite à l’époque hellénistique (un général d’Alexandre Séleucos 1 Nicator), est remaniée à de nombreuses reprises (timbre Egypte Yt 463A).

L’une des caractéristiques de la citadelle est son imposante entrée fortifiée, accessible par un pont-escalier à huit arches construite par le souverain mamelouk Al-Achraf Qânsûh Al-Ghûrî, au début du xvie siècle. À l’intérieur, une succession de cinq virages à angle droit et trois imposantes portes en acier, dont certaines possèdent des linteaux sculptés, opposaient autant d’obstacles à un assaut.

  • Damas,

Le palais (Yt 208) construit en 1750 pour le gouverneur ottoman, Assad Pacha al-Azem, membre de la puissante famille régionale des Al-Azem se trouve à proximité du caravansérail khan Assad Pacha construit par le même gouverneur. Restauré en 1945-1961, il abrite le musée des arts et traditions populaires.

En 1560, en l’honneur de Soliman le magnifique, la mosquée tekkiyé Suleymaniyé est complétée avec le concours du célèbre architecte ottoman Mimar Sinan (timbre syrien PA Yt 340).

  • Hama

De 1516 à 1923, la région de Hama dépend de l’Empire ottoman ; elle est célèbre pour ses norias (Yt 213).

  • Homs

Cette mosquée, dédiée à Khalid ibn al-Walid, a été construite entre 1908 et 1913, dans le style ottoman (Yt 96).

  • Margat

Le château de la tour de guet de Margat, se trouve près de Baniyas. Construit en 1062 par les musulmans, il n’est cité que pour mémoire (Yt 155).

Tunisie

Lors de la conquête de Tunis en 1574, les troupes du sultan ottoman Sélim II, menées par Uludj Ali et Sinan Pacha, s’affrontent à celles du roi d’Espagne Philippe II.

En 1574, avant de quitter Tunis, Sinan Pacha commandant le corps expéditionnaire qui avait pris possession de la ville au nom du sultan ottoman, procède à la mise en place du gouvernement de la nouvelle province. Celui-ci est dirigé par un pacha nommé pour trois ans assisté du diwan ou conseil de la régence qui comprend les officiers supérieurs ou deys qui sont au nombre de quarante. Un bey unique gouverne héréditairement à partir de 1593.

  • Kairouan, Mosquée du barbier

Pour cette mosquée, Hammouda Pacha Bey reconstruit la zaouïa, édifie la médersa ainsi que le minaret vers 1662 ; son petit-fils, Mohamed Bey El Mouradi, refait complètement la coupole du mausolée, et sans doute la cour et les galeries qui l’entourent aux alentours de 1681-1685 (Yt 841) .

  • Le Kef,  mausolée sidi Bou Makhlouf

Le monument, tel qu’il se présente de nos jours, est le fruit de plusieurs étapes de construction. Le noyau primitif, comprenant un simple sanctuaire à ciel ouvert (khaloua) date du xviie siècle. Au cours du xviiie siècle, la pièce qui abrite la tombe du saint, dont l’édifice porte le nom, est construite et couverte d’une coupole. Par la suite, une autre salle également surmontée d’une coupole est ajoutée vers 1827 (Yt 412).

  • Monastir, Le Ribat

Le bâtiment est édifié en 796, à l’époque hafside; ses défenses sont renforcées pour faire face aux menaces d’invasions, Du xviie au xviiie siècle, de nombreux contreforts ainsi que des tours et des bastions polygonaux et circulaires sont ajoutés à l’édifice pour accueillir des pièces d’artillerie ; l’œuvre est poursuivie sous le règne de Hussein II Bey (1824-1835) qui restaure l’ensemble de l’édifice avec l’adjonction de tours et de bastions (Yt 841).

  • Tunis, mosquée Hammouda-Pacha

Hammouda Pacha Bey construit la mosquée en 1655 ainsi que le minaret vers 1662 ; son petit-fils, Mohamed Bey El Mouradi, refait complètement la coupole du mausolée, et sans doute la cour et les galeries qui l’entourent aux alentours de 1681-1685. Le timbre Yt 839 représente le mausolée.

  • Tunis, mosquée Saheb Ettabaâ

La mosquée Saheb Ettabaâ, « mosquée du garde du sceau » , est située dans le quartier de Halfaouine. Elle porte le nom du grand vizir Youssef Saheb Ettabaâ qui l’inaugure en 1814. Sa construction dure six ans, à partir de 1808, sous la houlette de Sassi Ben Frija1 avec une main d’œuvre constituée principalement d’esclaves européens capturés par les corsaires de Tunis (Yt 137).

  • Bâtiments divers de Tunis

Divers portails de bâtiments de Tunis et une fontaine sont représentés sur une série de timbres (Yt 1119 à 1124). Seul le timbre Yt 1124 représentant la fontaine Manouba qui date de 1793 est reproduit ici.

Yemen

Les gouverneurs ottomans (1583-1635) ont fait construire ou rénover des mosquées.

Sous le gouverneur Hassan pacha, la mosquée  et la madrasa Al-Bakiriyya ont été construites en 1597.

Bibliographie

Fezzan : https://journals.openedition.org/encyclopedieberbere/2083?gathStatIcon=true&lang=en

Influence ottomane dans les balkans : https://journals.openedition.org/etudesbalkaniques/123

Le legs des ottomans dans le domaine artistique de l’Afrique du Nord : https://www.persee.fr/doc/remmm_0035-1474_1985_num_39_1_2075

Algérie ottomane : https://www.djazairess.com/fr/elwatan/506015

Histoire de la Tunisie : https://www.cairn.info/revue-annales-2005-1-page-209.htm

Palais de Tunis :https://tunisie.co/article/7232/decouverte/musees-et-monuments/residences-beylicales-163511

la frontière roumano-ukrainienne : https://journals.openedition.org/cybergeo/3230

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