LEONARD DE VINCI , né à Vinci, Italie en 1452, est mort au Clos-Lucé à Amboise en 1519. Il a passé en ce lieu les trois dernières années de sa vie à la suite d’une invitation faite par le roi François Premier.
Vinci a été peintre, sculpteur, ingénieur, architecte, homme de science… En plus de son œuvre peint, il a laissé de nombreux manuscrits qui constituent une véritable encyclopédie du savoir humain.
Un timbre français émis en 1973 illustre le Clos-Lucé; dans le collector « 2011 Le Centre comme j’aime », émis le 30 mai 2011, parmi les dix timbres autocollants, l’un deux illustre le Château du Clos Lucé, à Amboise et une sculpture du parc.
L’objectif est ici la recherche de divers timbres des tableaux et gravures de Leonard de Vinci pour examiner si la qualité de ces timbres rend un hommage mérité à cet artiste d’exception.
Pour en juger, il est important de retenir la notion de sfumato. Vinci est réputé pour son toucher vaporeux, qualifié de « sfumato ». Il superpose en effet plusieurs couches de peinture pour donner à ses sujets des contours légèrement imprécis, bien que nets lorsqu’ils sont vus d’une certaine distance.
Après une brève présentation de quelques épisodes de sa vie et de son autoportrait, nous présenterons, par ordre alphabétique des titres, ses tableaux, dont une vingtaine nous sont parvenus, et gravures diverses.
Quelques éléments illustrant sa vie
A partir de 1469, il s’est formé auprès du peintre Andrea del Verrocchio à Florence. Il contribue à la peinture “Le Baptême du Christ”, représentée sur un bloc émis par l’Ordre Souverain de Malte.
Il fait partie de la confrérie des peintres à partir de 1472 et est peintre indépendant en 1478. Il réside à Milan de 1482 à 1499. Il entre en 1482 au service de Ludovic Sforza, duc de Milan et peint dans cette ville : La Vierge aux rochers (La Vergine delle Rocce), Portrait de musicien (Ritratto di musico), La Belle Ferronnière, La dame à l’Hermine (La dama con l’ermellino) et surtout, de 1494 à 1498 , la Cène (L’Ultima Cena) dans le réfectoire du couvent de l’église Santa Maria delle Grazie. En 1499, à l’arrivée des Français en Italie, il quitte Milan pour Mantoue. En 1502, Léonard est engagé par César Borgia, duc de Romagne et général en chef des armées du pape Alexandre VI, son père. En 1506, à la demande des Français, il revient à Florence. De 1514 à 1516, il réside à Rome et est appelé en France par François 1er en 1516.
Son autoportrait
Dans nombre de pays, l’autoportrait, fait au crayon rouge (1510-1513), Biblioteca Reale, Turin, a été repris sur timbre.
Ses tableaux
Annonciation
Cette peinture date de 1473-1475 et se trouve au musée des Offices à Florence.
Sur ces timbres bulgares seules des parties du tableau ont été représentées : l’ange situé à droite et Marie située à gauche (sur le tableau).
Bacchus
Ce tableau se trouve au Louvre et date de 1511-15.
Belle Ferronnière
Peint à Milan entre 1495-1497, ce tableau se trouve au Louvre. Il est parfois retenu qu’il s’agit du portrait de Béatrice d’Este, épouse de Ludovic Sforza et ou de sa maîtresse : Lucrezia Crivelli. La ferronnière est le bijou qui entoure la chevelure.
Béatrice d’Este
Contrairement à ce que laisse supposer la légende du timbre, cette fresque, peinte par Ambrogio de Predis en 1490, se trouve dans la chapelle Santa Maria delle Grazie à Milan et fait face à la Cène. Béatrice d’Este (1475-1497), fille d’Hercule premier, duc de Ferrare est née à Ferrare et a épousé Ludovic Sforza , duc de Milan en 1491.
Cène
Cette fresque a été peinte par Leonard de Vinci entre 1495 et 1498.
La dame à l’hermine
Peinte sur bois entre 1488 et 1490, cette peinture se trouve au musée Czartoryski de Cracovie. On pense que l’œuvre représente Cecilia Gallerini (1473-1536), la maîtresse de Ludovic Sforza, duc de Milan.
Ginevra de’ Benci
Peinte sur bois entre 1474 ou 1476, ce tableau est au National Gallery of Art de Washington. Ginevra de’ Benci (1457-1520) appartenait à une riche famille florentine et a épousé Luigi di Bernardo Nicollini. Le buisson de genévrier (en italien, ginepro) sur lequel se détache le buste de Ginevra de Benci est une métaphore de son prénom.
La Joconde
Ce très célèbre portrait serait celui de Mona Lisa del Giocondo, née à Florence en 1479 dans la modeste famille des Ghirardini; peint entre 1503 et 1506, il se trouve au Louvre. Certains experts affirment que ce serait un autoportrait travesti.
Il a été représenté à de nombreuses reprises sur des timbres français ou étrangers.
Leda et le Cygne
Peinte entre 1503 et 1505, connue d’après de nombreuses esquisses de la main de Leonard, mais perdue depuis 1692, on ne connait que des copies de cette peinture, dont celle de Cesare da Sesto, peinte entre 1505 et 1515 et conservée à Wilton House, Salisbury en Angleterre.
Léda et ses enfants
Peinte entre 1508 et 1513, cette oeuvre est d’un élève de Leonard de Vinci : Gianpietrino et se trouve à la Künstliche Sammlungen, Kassel en Allemagne.
Madone Benois
Peint à partir d’octobre 1478, ce tableau, sans doute un des premiers de Leonard de Vinci se trouve au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg.
Madone Litta
Peinte en collaboration avec Boltraffio vers 1490, cette Madone se trouve au musée de l’Ermitage à Saint Pétersbourg.
Madone à l’œillet et Leonard de Vinci jeune
Peinte vers 1478, la Madone à l’oeillet se trouve à la Pinacothèque de Munich. Mais quelle est l’origine du buste du jeune Leonard ?
Saint Jean-Baptiste
Peinte aux environs de 1515, cette peinture se trouve au Louvre.
Saint Jérôme
Ce tableau inachevé, peint vers 1480, se trouve au musée du Vatican.
La Vierge, Sainte Anne et l’enfant Jésus
Récemment restauré, ce tableau peint vers 1510 est au Louvre.
Vierge aux balances :
Le tableau doit son titre à la balance, attribut de l’archange saint Michel. La Vierge aux balances a été attribuée à divers peintres de l’entourage de Leonard de Vinci (Marco d’Oggiono, Salaï, Luini, Cesare da Sesto, voire Corrège jeune) mais aucune de ces hypothèses ne s’est imposée. On préfère aujourd’hui en désigner l’auteur sous le nom de Maître de la Vierge aux balances et situer son exécution vers 1510.
Vierge aux rochers
L’exemplaire le plus tardif (1495-1508) est à la National Gallery de Londres ; l’exemplaire de 1488 est au Louvre. Ces tableaux ont été peints en grande partie à Milan.
Gravures
Bicyclette
Cheval
Condotierre
Grace Fini
Gravure d’homme
Homme volant
Isabelle d’Este
Née en 1474 à Ferrare et morte à Mantoue en 1539 elle est la fille aînée du duc de Ferrare, Hercule Premier d’Este et a épousé en 1490 Francesco II de Mantoue ( 1466-1519). Cette esquisse est à la pierre noire, sanguine et estompe, craie ocre, rehauts de blanc et se trouve au Louvre.
Lys
Machines volantes
Sainte Madeleine
Tête de femme
Tête rouge
Etude (1504-1510) au crayon rouge sur papier crème pour une tête de combattant pour le tableau de la bataille d’Anghiari présente à Budapest, Musée Szepmüveszeti.
Tête de vieillard
Vitruve (homme)
Année des mathématiques
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Bibliographie
Nous vous invitons à rechercher les reproductions des tableaux et gravures sur les sites internet suivants:
http://artdevinci.free.fr/leonard/dessins/dessins.htm
http://noe-education.org/vinci/D12101B01.php
http://www.eternels-eclairs.fr/tableaux-de-vinci.php
Sur la vierge aux rochers : http://www.nationalgallery.org.uk/leonardo-virgin-of-the-rocks-united
Neuf des vingt tableaux encore existants attribués à Léonard de Vinci avaient été regroupés jusqu’au 5 février 2012 à la National Gallery de Londres. Un événement retentissant concentré autour du premier séjour du peintre à Milan, de 1482 à 1499. Protégé et rémunéré par le duc de Milan Ludovic Sforza, l’un des personnages les plus puissants de l’époque, il connaît la période la plus prolixe de son existence.
Sfumato : http://www.liberation.fr/culture/0101647257-sfumato-brouillard-dissipe
Vie de Leonard et représentation sur timbres : http://timbreetdent.free.fr/sujets/vinci.htm
Le Clos Lucé, en lien avec Leonard de Vinci : http://jd-mestimbres.blogspot.com/2011/07/leonard-de-vinci-au-clos-luce.html